Plus besoin de présenter les sales gosses de Jarnac. Avec leurs deux précédents albums, ils sont devenus les dignes représentants du noise rock’n’roll de nos campagnes. Les héritiers pas si éloignés des Jesus Lizard et autres Cows. Et de ces références américaines il est encore question ici. Les lions ont beau ne plus être les rois, les références restent les références. Mais avec deux albums au compteur, et des kilomètres dans les pattes, Café Flesh ne pouvait que devenir meilleur, encore et encore. On retrouve donc ici tout ce qui a fait la réputation du combo, mais en mieux ! Ça chuinte, ça gueule, les santiags sont de sorties, les headbangers se lâchent, l’usine à riffs marche à plein régime, les skatters grippent les plafonds et le bar ne désempli plus. Les gars sont en forme, légèrement plus barrés qu’à l’accoutumé, et sans aucun doute plus fins qu’autrefois. Surtout, le groupe taille dans le gras. La tension est montée d’un cran. On ne laisse retomber la pression que pour renouer avec les ambiances blues, rien d’autre. Les aiguilles ne décollent plus du rouge. Seul petit bémol : la voix, toujours particulière, qui si elle apporte une vraie personnalité au groupe, manque un peu de constance et risque d’épuiser l’auditeur. En attendant, c’est sûr, ce troisième album de Café Flesh, idéalement mis en boîte par Miguel Constantino, risque de squatter pas mal de ces ridicules best of de l’année quand l’heure sera venue. Il faut avouer qu’il y aura sa place.
(Album – Head / Furne / Smalltones)
God bless the devil
The creak of your bones