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DEATHBRINGER (Legrand)

BD. Touché par une malédiction qui le rapproche irrémédiablement de la mort, Volostan, capitaine de l’Inquisition, n’a qu’une chance de s’en sortir : trouver Greyd Uth Kalandar le guérisseur. S’il comptait pouvoir obtenir des renseignements de la sorcière Yagdrin (il détient sa fille…), il lui faudra faire autrement, aidé par Henge, qu’il a recueillie petite et ses pouvoirs occultes…Au même moment, un guerrier énigmatique, qu’ Henge voit parfois en rêve, erre dans un monde froid et ravagé, ne croisant que des êtres malades ou des morts vivants…

Le souffle incroyable du récit, la puissance du dessin, la maîtrise de la narration : tout porte à croire avec Deathbringer que son auteur, Ismaël Legrand, a une grande expérience en bande dessinée. Et pourtant, c’est difficile à croire, c’est clair, il s’agit de son premier album. Notre homme, tout juste 40 ans, a pris son temps : il a d’abord travaillé dans l’animation pour le jeu vidéo, réalisé des affiches ou encore fait des illustrations pour du jeu de plateau avant de se décider à raconter des histoires et à sortir ce premier récit. Qui va marquer les esprits, on le parie. Car Deathbringer se montre ambitieux, à tous les niveaux. À commencer par son scénario, qui plonge ses racines dans la dark fantasy, complexe (il faut tout de même rester concentré…) et fort qui mêle paganisme, religion, manipulation et nécromancie, sorte de relecture de l’histoire de Jésus horrifique et sombre. Parfaitement huilé, les différentes pièces de son puzzle géant s’imbriquant pour nous faire découvrir qui sont réellement Yegdrin, Henge, le guérisseur ou Volostan, grâce à des flash-back marquants (l’histoire est des plus sombre et violente). Que Legrand met en image d’un dessin puissant, en noir et blanc forcément. Son trait est d’une expressivité folle et sous ses crayons, l’univers qu’il a créé et ses personnages prennent vie littéralement (une gageure quand il s’agit de mettre en scène des morts vivants)…Les sorcières sont effrayantes à souhait, les créatures monstrueuses en imposent et le mystère (les personnages, troubles, ne se laissent pas saisir aisément) est grand. Un premier récit intense, à découvrir absolument si vous êtes fan du genre !

(Récit complet, 216pages – Delcourt)

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