BD. Dawson lui avait promis, quand ils se rencontrèrent sur un bateau allant à San Francisco, de lui raconter l’histoire étrange qu’il était en train de vivre. Et il tint parole quelques jours avant que le romancier ne décède d’une hémorragie cérébrale en 1894…S’il avait entendu l’histoire avant, celle de cette main, la main du diable, objet magique qui permet d’exaucer tous les vœux, il aurait peut-être pu se l’approprier et survivre…
Après le réussi Iruene, Rodolphe et Griffo se retrouvent pour un autre récit, lui aussi teinté de fantastique, qui sort, par contre, cette fois, chez Anspach. L’adaptation d’une nouvelle de Stevenson, que Rodolphe a eu l’idée d’intégrer en tant que personnage (il est présent dans le prologue et l’épilogue) dans le récit, qui joue avec nos fantasmes -qui n’a jamais désiré que l’on exauce ses vœux les plus fous ?- mais aussi nos peurs -l’acquisition de la main du diable n’est pas sans risque- basiques. L’idée centrale est plutôt mince mais tient en haleine notamment avec cette règle qui impose à ses possesseurs de la revendre moins chère qu’ils ne l’ont achetée sous peine d’être damné par Satan. Mais aussi parce que la narration de Rodolphe, dont le savoir-faire n’est plus à démontrer, est parfaitement huilée, proposant quelques rebondissements intéressants. Elle est, de plus, efficacement soutenue par le dessin de Griffo, certes classique mais qui se montre à la fois précis et fluide. Un récit plaisant.
(Récit complet, 56 pages – Anspach)