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L’INSTITUT FLUIDE GLACIAL PRESENTE GEOFFROY MONDE (Monde et Goossens)

BD. Son dada à Geoffroy Monde, c’est l’humour absurde, le non-sens. C’est comme ça, on ne choisit pas. Il faut dire que notre homme a été nourri aux Monty Python dès l’âge de 10 ans par sa mère et à Fluide Glacial (auquel ses parents l’ont abonné) à peu près à la même période, magazine dans lequel il découvre Daniel Goossens. Cela laisse forcément des séquelles…Après plusieurs livres remarqués (citons la trilogie Poussière parue chez Delcourt ou l‘hilarant De rien, l’un de nos coups de cœur de 2016), Geoffroy Monde intègre donc la prestigieuse collection de L’Institut Fluide Glacial de la recherche pour l’umour, excusez du peu, qui voit une légende du magazine présenter les ouvrages d’un plus jeune auteur. Et qui mieux que Daniel Goossens pour nous parler, cette fois, de Geoffroy Monde ? Ainsi donc après une introduction délirante du sieur Goossens (Petit extrait : « Chez Geoffroy Monde, il y a aussi quelque chose du bureaucrate à petite bite. Sinon, il se serait appelé Geoffroy Univers »), le livre propose une sélection de récits courts de Monde parus dans Fluide Glacial, Psychopat ou même inédits. Des super-héros qui font leurs débuts timides dans le combat (Les Défendeurs contre l’empereur Kemzar), un PDG prêt à tout (dans Monsieur le directeur) pour avoir la glace (c’est la dernière !) d’un petit garçon, un homme qui a inventé une nouvelle arme de destruction massive (il suffit d’appuyer sur l’emplacement d’une ville pour la détruire), en l’occurrence une mappemonde (dans La Nouvelle guerre mondiale) ou un détective privé qui veut convaincre, par tous les moyens, sa cliente que son mari la trompe (Flagrant délit) : l’auteur fait ici feu de tout bois dans des histoires toujours imprévisibles. Car ce que notre homme recherche avant tout c‘est surprendre son lecteur. Eh bien monsieur Monde, c’est réussi ! Même son dessin, très agréable à regarder, souvent mis en couleur dans des tons vifs est impeccable ! Bien sûr, la quête de l’absurde étant comme un Everest narratif qu’il faut gravir à nouveau à chaque fois, certains récits pourront paraître un peu trop haut perchés pour certains (« des bœufs », dirait Daniel Goossens…) mais il n’en reste pas moins que l’umour de Geoffroy fait souffler un vent décalé vivifiant sur le monde, euh sur l’univers (désolé mais je ne veux pas que l’auteur croie que je le traite de petite bite…) de la BD actuelle !

(Recueil de récits courts, 56 pages – Fluide Glacial)

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