Arrivé au bout d’un premier cycle d’aventures, Trondheim avait fait ce qu’il fallait dans le tome 7 pour parer à toutes les éventualités : clore de façon satisfaisante l’intrigue entamée 6 épisodes plus tôt (d’où son titre, Une fin à toute chose) tout en proposant une fin très ouverte au cas où Dupuis lui demande de poursuivre la série. Il faut croire que l’éditeur, avec la sortie de ce tome 8, a donné son feu vert pour un second cycle !
Pour notre plus grande joie, puisque cette deuxième époque, comme l’appelle Trondheim, commence tambour battant ! Ralph Azham, devenu surintendant du royaume en l’absence du Roi parti en tournée dans ses territoires reculés, gère les affaires courantes. Mais il n’est pas vraiment homme à se contenter d’animer des réunions et à parapher des documents. Alors dés qu’il en a l’occasion il va sur le terrain régler les problèmes lui-même. Quand il apprend par exemple que certains notables locaux rechignent à verser leur dû à la trésorerie centrale il va sur place mettre au pas les mauvais payeurs. Mais alors qu’il se rend à Sabec-le-Sec pour la même raison, il tombe dans un guet-apens : il est assommé et on lui vole son épée et son bracelet magiques…Avant la fuite des 3 scélérats, Ralph Azham a juste le temps de voir qu’ils ont l’oreille gauche tranchée, marque d’une nouvelle religion, la Réfutation, qui se donne comme objectif de détruire tout signe de l’ancien temps…
Vom Syrus ne représentant plus une menace, il fallait à Trondheim trouver un autre méchant qui se mette en travers de la route de son héros. Et ce méchant est une méchante ! Tilda Pönns, grande prêtresse de la Réfutation qui a, bien entendu (sinon ce ne serait pas marrant…), encore plus d’objets magiques en sa possession que Ralph Azham ! Voilà qui promet un nouveau cycle d’heroic fantasy made in Trondheim haut en couleurs. D’ailleurs, on ne résiste pas à la tentation de citer cette banderille bien aiguisée de l’auteur contre la religion, car Ralph Azham n’est pas seulement une série drôle et inventive, elle sait également être très critique : « Ta doctrine, c’est une religion comme les autres…Avec ses mensonges et sa mauvaise foi…Vous avez remplacé de la bouillasse par de la bouillasse ».
(Série – Dupuis)