BD. L’astronef de Barbarone a dû atterrir en catastrophe sur une planète inconnue. Heureusement pour lui, l’air y est respirable et les premiers habitants qu’il rencontre ont même l’air pacifiques. Ces aliens ressemblent en fait à de grands singes. Après quelques tentatives de communication, ceux-ci l’invitent même à rejoindre leur campement où tout le monde sympathise. Un peu trop visiblement car les singes commencent à se rapprocher un peu plus de Barbarone et à lui toucher les fesses…
Ce n’est donc pas un mais deux livres de Gipi qui sortent en cette rentrée ! Et si Stacy est sombre et torturé, Barbarone est son exact contraire. Comme si l’auteur italien avait eu besoin, en parallèle, d’écrire quelque chose de bien plus léger et drôle, comme une récréation graphique. Car cette série (Sur la planète des singes érotomanes n’en est que le premier volume) de SF est totalement délirante. En plus des singes érotomanes déjà cités, on y rencontre des personnages assez improbables. Une mare d’eau caractérielle (qui peut aussi contrôler l’esprit des personnes qui se trouvent autour d’elle…) que Barbaronne surnomme Flaque de pisse, Goggo, un gros bonhomme sensible qui a besoin d’amour et qui ressemble un peu à Casimir ou encore une uache, une petite créature qui a l’allure d’un saucisson et qui, paraît-il, a très bon goût…Un casting haut en couleurs pour des aventures intersidérales aussi inattendues que loufoques mais o’ combien importantes puisque c’est le destin de l’univers tout entier qui semble reposer sur les épaules de Barbarone. C’est en tout cas la mission qu’une ombre encapuchonnée lui a confiée sur la base spatiale Abba Nane tout en lui donnant une curieuse arme pour l’aider : une bouteille de jus de fruit en plastique vide…
De la science-fiction très drôle, à l’humour absurde, parfois assez abracadabrante, qui permet aussi à Gipi d’exorciser, au passage, quelques-uns de ses démons (il a avoué qu’il s’agissait de son œuvre la plus autobiographique, chaque personnage de Barbarone incarnant un trait de son caractère…). On aime beaucoup !
(Série, 140 pages pour ce volume 1 – Les Rêveurs)
