BD. Popeye est un commerçant qui sillonne Sprague à bord de son Nimbus, une sorte de dirigeable (que Léonard de Vinci aurait pu imaginer…) qu’il a construit et dans lequel il vit, pour aller de ville en ville afin de vendre sa camelote. Mais quand il arrive à Pont-Minet, la ville est en effervescence : des herbes bleues à la croissance très rapide colonisent champs et cours d’eau et étouffent toute vie. Et elles se rapprochent dangereusement de la bourgade…
Rodolphe et Roman se sont visiblement attachés, tout comme nous, à Sprague. Ils ont donc décidé de revenir sur cette planète mystérieuse le temps d’un autre récit, Le Marin céleste, qui se déroule donc dans le même univers néo-médiéval. Le scénario ne surprendra pas vraiment puisque Rodolphe a ici troussé une histoire proche de celle de Sprague : un péril écologique qui menace la vie de la planète et, en parallèle, une quête des origines, Popeye étant féru d’Histoire et se lançant sur la piste des « grands anciens » qui seraient venus sur cette planète pour y fonder une nouvelle civilisation mais l’auraient soudainement quittée sans que l‘on sache vraiment pourquoi. L’intrigue, moins aboutie, nous laisse aussi un peu sur notre faim car on n’en saura pas plus sur l’origine des herbes bleues…Mais on retrouve, malgré tout, avec plaisir cet univers poétique attachant créé par Rodolphe et Roman dont le dessin réaliste, précis et expressif, est toujours aussi admirable (il est, il faut le souligner, parfaitement mis en valeur par les couleurs de Béchu). D’ailleurs, si les deux auteurs ont envie de revenir de nouveau sur Sprague, on ne serait pas contre…
(Récit complet, 88 pages – Editions Daniel Maghen)
