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LE SERPENT MAJUSCULE (Monféry, d’après Lemaitre)

BD. Ca fait longtemps qu’Henri et Mathilde se connaissent. Depuis la guerre et leur combat dans la résistance en fait. Alors, quand Henri a eu besoin de recruter un tueur à gages pour l’organisation pour laquelle il travaille, il a pensé à Mathilde. Et depuis elle n’a jamais déçu, proposant un travail propre et soigné. Mais pour le contrat Biasini, le riche industriel, Mathilde a pour la première fois pris quelques libertés que les supérieurs d’Henri n’ont pas appréciées. Par amitié, Henri l’a soutenue sans se douter que la septuagénaire commence en fait à « débloquer »…

On n’arrête plus le très prolifique Dominique Monféry. Depuis Mortel imprévu paru en 2022, notre homme sort en effet un livre par an, dans des styles souvent différents mais toujours inspirés. Cette fois, il adapte un roman de Pierre Lemaitre, Le Serpent majuscule, œuvre de jeunesse (c’est le tout premier récit qu’il a écrit sans jamais l’envoyer à un éditeur…) que le romancier avait revisité pour l’offrir en cadeau à ses lecteurs en 2021. Un roman noir déjanté pas vraiment politiquement correct qui brosse le portrait de Mathilde, septuagénaire tueuse à gages qui perd la boule et élimine tous ceux qui se mettent en travers de son chemin, y compris ses supérieurs…Un jeu de massacre assez inattendu, sans arrières pensées politiques ni psychologie, que Monféry met en images d’un trait nerveux très approprié. Une curiosité !

(Récit complet, 128 pages – Rue de Sèvres)

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