BD. Son chef vient de sortit l’inspecteur Marian Ferentari du placard pour le mettre sur une affaire horrible : un avocat vient en effet d’être tué et énucléé devant ses enfants. Un homicide qui s’avère être lié à l’industrie du sexe puisque le défunt avait un studio clandestin au sous-sol de sa maison et que des milliers de photos de femmes nues ont été retrouvées dans son ordinateur…Une enquête qui va donc plonger Ferentari dans l’univers sordide des camgirls et du sexe virtuel…
Sa femme étant roumaine, Bec a passé beaucoup de temps dans son pays natal, notamment à Bucarest, dans le Sector 5. Et quand il a décidé de faire une BD qui s’y déroule, il s’est bien sûr inspiré de ce qu’il connaît de ce pays : la corruption, la pauvreté, le nombre important de filles qui travaillent dans l’industrie du sexe ou l’omniprésence de la mafia. Il aurait pu aussi, c’est vrai, parler de la jovialité et de la chaleur du peuple roumain mais pour un thriller cela aurait certainement moins bien marché…Cela apporte en tout cas la touche de réalisme dont le récit (qui est, par ailleurs, parfaitement maîtrisé en termes de narration, le savoir-faire de Bec dans ce domaine n’étant plus à démontrer…) avait besoin. Et pour mettre cette histoire désenchantée au possible en images, un dessinateur roumain s’imposait. Cela nous permet donc de découvrir Christian Pacurariu (par ailleurs professeur d’Arts plastiques) qui livre ici un dessin sombre (les aplats de noir sont omniprésents) complétement adapté. Bref, si vous êtes fan de polars bien noirs, vous pouvez y aller les yeux fermés…
(Récit complet, 104 pages – Soleil)
