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PETER PAN DE KENSINGTON (Munuera)

BD. La nuit est tombée. Les humains sont enfin partis et la quiétude est revenue dans les jardins de Kensington. Enfin presque car une petite fille est restée…Perdue, elle cherche le chemin de sa maison. Des fées l’ont entendue et sont déjà là à la taquiner. Heureusement, Peter Pan vole à son secours. Pour l’aider, bien sûr, mais surtout parce que les occasions d’avoir un compagnon de jeu sont rares ! Alors plutôt que de la ramener tout de suite chez elle, Peter va lui proposer de s’amuser un peu même si pour cela il faudra déjouer les plans des arbres et de Frondlebark, éviter les ombres et résoudre l’énigme de Mab, la reine des fées, sous peine, pour Maimie Mannering, de rester prisonnière de ce monde de rêves…

Le Peter Pan and Wendy de Barrie a été si régulièrement adapté, souvent talentueusement, que ce soit au cinéma, au théâtre ou en bande dessinée (tout le monde se souvient de la série de Loisel…), que tenter de faire revivre, une nouvelle fois, Peter Pan ne présente pas grand intérêt. A moins que…Son créateur écossais, Barrie, avait en effet déjà fait apparaître Peter Pan, 10 ans plus tôt, dans un autre roman, un peu tombé dans l‘oubli, Le Petit oiseau blanc. Pourquoi alors ne pas adapter ce récit, sorte de préquel à Peter Pan, s’est dit Munuera ! D’où ce Peter Pan de Kensington ! Où l’on retrouve Peter Pan, cet « enfant qui ne peut pas grandir », loin encore de Neverland et des enfants perdus, que Munuera fait cependant apparaitre le temps de quelques cases, tout comme Crochet d’ailleurs, histoire de lier les deux récits et offrir, aussi, un petit plaisir aux lecteurs…, dans ce parc de Kensington, à Londres. Un Peter Pan ambivalent : prêt à aider Maimie à retrouver sa famille tout en prenant tout son temps (il est bien entendu déjà très joueur…) afin de la garder près de lui le plus longtemps possible pour vivre des aventures imprévues…

Un récit aussi maîtrisé que malin, qui fait bien sûr la part belle au merveilleux (Munuera, avec ses cadrages virevoltants, met en images cet univers entre-deux avec une belle inventivité tout en gardant un trait propre et élégant), dans lequel l’auteur espagnol livre sa propre vision de Peter Pan et revient aux origines du garçon. Voilà un défi relevé avec talent !

(Récit complet, 96 pages – Dargaud)

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