BD. Petit vampire en a assez de se cacher dans le château. Il veut être libre d’aller voir son copain Michel à l’école ou chez son pépé et sa mémé si ça lui chante. Sa mère et le capitaine des morts ont peut-être peur du Gibbous mais pas lui ! Alors il décide de réveiller Boidormante, la figure de proue du navire du capitaine, et avec ses copains Ophtalmo, Marguerite et Michel (mais pas Fantomate qui boude…), ils montent vers le ciel pour trouver où le Gibbous cache sa jonque pour lui régler son compte…
C’est la lutte finale (après 300 ans à se cacher, cela devait arriver…) dans ce dernier acte des nouvelles aventures de Petit Vampire. Une bataille navale dans l’espace totalement surréaliste entre le faucheur du Dieu néant et ses blattes kawaïs d’un côté et Petit vampire et des morts vivants (vampires, monstres, fantômes-squelettes…) de l’autre. Un combat dont l’issue sera forcément synonyme de malheur pour l’un des 2 camps. A moins que l’on ne comprenne pourquoi le Gibbous est si méchant et en veut tellement à Pandora et à sa famille. Et pour ça rien ne vaut le dialogue !
Bon, Petit vampire ne saura toujours pas comment il est devenu mort-vivant (“il y a certaines choses qu’il vaut mieux laisser dans l’oubli”, lui explique sa maman) mais, au moins, tout est bien qui finit bien (le Gibbous a compris que l’on ne pouvait pas obliger quelqu’un à aimer une autre personne contre son gré et Petit vampire et Michel peuvent de nouveau être copains librement) dans ce final débridé, toujours aussi étonnant et décalé, qui nous parle d’Amour, d’amitié, de mort et de différence…à la façon Sfar. Un triptyque bien sympa qui va être adapté en film d’adaptation par Sfar lui-même, qui reviendra au cinéma pour l’occasion (rappelons qu’il a déjà réalisé l’adaptation de son Chat du rabbin ou Gainsbourg vie héroïque).
(Récit en 3 actes, 70 pages – Rue de Sèvres)