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POUSSIERE D’OS (Stenbeck)

COMICS. Une Terre post-apocalyptique. Les quelques humains qui ont survécu sont rassemblés en clans et ne connaissent que la violence. Nourriture et eau sont devenus si rares que l‘on tue les autres humains pour les manger. Un gamin sauvage livré à lui-même a fait quelque chose qu’il n’aurait pas dû : il a volé un peu d’eau et a maintenant des fous furieux à ses trousses qui n’ont qu’une idée en tête : l’attraper pour le manger. Attis, une intelligence artificielle chargée de récolter des données sur Terre remarque la fuite du garçon et décide de lui venir en aide malgré les consignes de ne pas interférer dans les affaires des humains…

Si vous êtes lecteur de comics, le nom de Stenbeck vous dit forcément quelque chose puisqu’il a, notamment, régulièrement collaboré avec Mike Mignola, illustrant ses scénarios pour Hellboy (le tome 18), B.P.R.D. Origines (le volume 3), Hellboy et B.P.R.D. (tomes 2 et 6) ou encore Frankenstein Underground. Et l’on retrouve d’ailleurs ici son dessin soigné (il apporte beaucoup de détails aux visages, aux accessoires ou aux décors) techniquement proche de la perfection (il est mis en exergue ici par les superbes couleurs du célèbre Dave Stewart) et son découpage d’une grande fluidité, notamment lorsqu’il y a des scènes d’action. Mais pour la première fois, avec Poussière d’os, il propose une histoire en auteur complet. Un récit post-apocalyptique assez classique à la base. En gros, des humains privés de technologie et revenus à un état quasiment sauvage -ils s‘expriment d’ailleurs de façon assez frustre- qui tentent de survivre où civilisation et lois ont disparu. Un monde que Stenbeck met cependant en images de façon très convaincante : ces humains, estropiés et mal en point, sont résolument flippants ! Et l’auteur y ajoute aussi une dimension SF plutôt inattendue, avec ces IA recueillant des données sur ce monde –notre Terre- quasiment mort, qui sert la mise en exergue de la fragilité de l’Humanité voulue par l’auteur. Tout cela concourt à faire de Poussière d’os une première réussie. Désenchantée et inquiétante. Critique aussi envers l’Homme qui démontre ici aussi peu de compassion et de solidarité que ce robot, toujours en fonction, qui sillonne ces terres pour le compte d’une compagnie, Cornerstone Global, afin de mettre la main sur les ressources qui existent encore…Stenbeck nous donnant ainsi un indice sur les raisons de la destruction de la civilisation sur Terre…

(Récit complet, 144 pages – Delcourt)

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