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ROI DU VENT (Remise/Tillon)

BD. Périgueux, 1857. Antoine de Tounens est la fierté de sa famille. Après de brillantes études, il est en effet devenu avoué. Mais cette vie de notable est trop petite pour lui. Car il rêve de plus grand. Il veut vivre « au sommet de lui-même, dans les parages de la tête et du cœur ». Des peuples fiers ont en effet besoin de lui, là-bas de l’autre côté du monde. Les indiens Mapuche, Puelche ou Tehuelche. Il allait devenir leur roi et les mener à la victoire dans leur combat contre les chiliens et les argentins, en les unissant et en les organisant. Alors il revend tous ses biens et embarque sur un bateau pour rencontrer sa destinée…

Qui était vraiment Antoine de Tounens : un doux rêveur, un aventurier naïf ou tout simplement un fou ? Probablement tout cela à la fois…En tout cas, si ses aventures peuvent prêter à sourire, notre homme réussit bel et bien à devenir Orélie-Antoine 1er, roi d’Araucanie et de Patagonie, non pas auto-proclamé mais bel et bien adoubé par les Indiens Mapuche et leur cacique Quilapan. Et malgré les difficultés et les échecs répétés (il fût envoyé en prison et humilié par les chiliens et condamné à l’exil par trois fois), il persista à revenir encore et encore sur « ses » terres pour soutenir ses sujets dans leur combat pour la liberté. Il mourût sans parvenir à atteindre ce rêve mais créa quelque chose qui vit encore aujourd’hui, puisque le royaume d’Araucanie et de Patagonie a encore un souverain, lointain descendant d’Orélie-Antoine 1er, en la personne de Frédéric 1er, qui continue à se battre pour la cause Mapuche et Tehuelche depuis la France, notamment auprès de l’ONU, où il y dénonce les crimes du gouvernement chilien envers ces peuples.

Une destinée que les auteurs racontent avec une folie et un onirisme à la hauteur du personnage haut en couleurs (les aquarelles de Gaël Remise font d’ailleurs souvent appel à des tons vifs) qu’était Antoine de Tounens, mêlant continuellement réalité et délires rêveurs. Un récit très attachant, tout comme ce roi du vent, que viennent compléter, en fin de livre, un dossier sur Antoine de Tounens ainsi qu’une interview de Frédéric 1er.

(Récit complet, 132 pages – La Boîte à Bulles)

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