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SARIA Intégrale (Dufaux/Serpieri et Federici)

BD. Le prince Asanti se meurt. Mais avant que Galadriel ne l’emporte en Enfer, il a fait venir sa fille, Saria, pour lui confier une boîte renfermant 3 clés : l’une menant en Enfer, l’une au Paradis et à la puissance suprême et la dernière au néant. Mais avant cela il lui faudra trouver la porte de l’Ange ! Si elle y parvient, le pouvoir sera à elle et elle pourra reprendre la république de Venise des griffes des phalanges fasci du Sérénissime, son oncle, qui n’attendait que la mort de son frère pour s’emparer du pouvoir…

Ceux qui ont découvert Saria (qui s’appelait alors encore Les Enfers…) avec son tome 1 n’espéraient peut-être plus lire la fin de cette trilogie. Et pourtant, 14 ans après sa parution, un changement d’éditeur (des éditions Laffont à Delcourt) et de dessinateur (Federici a pris le relais de Serpieri à partir du tome 2), voilà que sortent en même temps le tome 3 (intitulé La Fin d’un règne) et sa version intégrale ! Et cela valait la peine d’attendre, Dufaux proposant ici une sorte de version cauchemardesque de son Giacomo C., dont la réflexion sur le pouvoir (forcément fasciste, par essence, selon le scénariste, que ce pouvoir « soit de gauche ou de droite, religieux ou laïc ») est particulièrement sombre et désabusée. Une dystopie que Serpieri (dans un style un peu daté, très hachuré, qui rappelle le Bilal des débuts) mais surtout Federici mettent en images de façon flamboyante dans un style gothique réaliste somptueux. Une vision des Enfers, que Dante n’aurait pas renié, aussi flippante que grandiose qui fourmille de magnifiques trouvailles graphiques. Rien que pour ce travail, Saria vaut le détour !

(Intégrale, 192 pages – Delcourt)

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