ALBUM. Mars 2016, Violence Conjugale nous revient après quatre ans de quasi mutisme vinylique. Oui car n’oublions pas le petit cadeau de Noêl 2014, « Dans les profondeurs » qui donnera la tonalité de « Vices et mensonges ». Moins minimaliste, plus sombre.
Vices et Mensonges nous parle de tous ces fossoyeurs de l’espoir. Des faussaires. Du mensonge organisé, mais aussi consenti… La pochette du disque, très réussie, est en parfaite adéquation avec le propos tourmenté. A.C.A.B.M annonce d’entrée la couleur. La liste. Une vision pessimiste, certainement réaliste hélas. Onze morceaux faisant état d’un totalitarisme décliné sous toutes ses formes, affiché ou insidieux. Onze morceaux qui nous parlent des violences de la vie, intimes ou collectives. Et pourtant, il reste un instinct de survie dans tout ça. Amputé, mais pas encore mort. Avec pour témoin, une musique qui s’articule autour de boîtes à rythmes implacables, plus élaborées que précédemment. La composition synthétique est bien moins minimaliste aussi. Fini les accents kraut du premier album. Mais attention, pour autant, Violence Conjugale ne se départi pas de sa ligne. Je pense à « La longue marche »… Ici, c’est plus speed, ça tourne, c’est plus dansant. Comme emportés dans une spirale. On a le souffle court. Je dirais que s’il y a chaleur, c’est bien là que se trouve le petit radiateur. C’est d’ailleurs toute la singularité de cet album. Une trame synthétique plus chaude, sur voix plus sombre, des mots d’une réalité cruelle, et nous avons juste envie de danser, sans relâche. Cynique.
(Album – Teenage Menopause)