BD. Fleur et son père suivent leur intuition : après avoir rencontré le couple qui les attendait, ils embarquent tous ensemble à bord d’un bateau en direction du canal de Suez. Mais en chemin ils tombent sur de gigantesques vers marins qui se nourrissent des nombreux déchets qui flottent en surface. Tombé à l’eau, l’homme se fait dévorer…Ailleurs, au même moment, Jo et Carol continuent de se poser des questions sur cet étrange monde noir qu’ils ont découvert en pénétrant dans une des pièces de cette maison abandonnée aux Charpentes. D’autant que le manuel scolaire qui parle de lune, de pluie et de nuages, autant de choses qu’ils n’ont jamais vues, qu’ils avaient trouvé a disparu de la chambre de Jo et que ce dernier trouve un mouchard le long d’un mur…
Deux univers étranges que tout oppose (l’un, polissé mais inquiétant, ressemble aux sixties américains ; l’autre, un monde post-apocalyptique sans foi ni loi où d‘étranges créatures se baladent…) mais qui communiquent par le biais des rêves : le scénario de Léo et Rodolphe, intrigant à souhait, nous avait clairement donné envie de découvrir où (et pourquoi) Fleur et son père se rendent et comment Jo et Fleur parviennent à se rencontrer dans leurs rêves. L’acte 2, qui cultive toujours autant le mystère à travers une narration tout aussi maîtrisée, ne nous en apprend pas beaucoup plus sur ces deux points. Mais confirme tout de même, à travers quelques découvertes déroutantes, que les doutes de Jo et Carol concernant le monde dans lequel ils vivent sont bel et bien fondés…Bref, les auteurs ont réussi leur coup : nous voilà totalement pris au piège de leur labyrinthe narratif (bien malin le lecteur qui peut dire où les deux hommes nous emmènent !), toujours mis en images, de façon classique (une ligne claire sage) mais efficace, par Alloing, n’attendant qu’une chose : la suite !
(Série, 48 pages pour cet acte 2 – Delcourt)