BD. Le Grand Tout et ses protecteurs (des sortes de poulpes géants) ont pris leurs distances et les îliens ont retrouvé leur libre arbitre. Mais être libre n’est pas si évident que ça, surtout quand il faut cohabiter avec des tribus qui n’ont pas les mêmes croyances ou opinions que vous ou des étrangers, les humains, qui semblent vouloir imposer leurs vues…Alors que Tafsir organise une expédition, forcément pleine de surprises, à bord d’un sous-marin, pour découvrir ce qu’il y a au-delà du lagon, les tensions montent sur l’île en leur absence, les jeunes reprochant notamment aux anciens de laisser trop de latitudes aux humains. Ils décident donc de s’attaquer à l’armurerie pour faire main basse sur les armes qu’ils ont apporté avec eux…
Inhumain ne devait être qu’un one shot mais Bajram et Mangin, les scénaristes, se sont rendus compte qu’ils n’avaient pas encore tout dit et ont donc décidé d’écrire une suite : Quintessence. Suite plutôt convaincante (mais tout de même un ton en dessous du premier tome) qui a le bon goût d’explorer des thèmes différents. Si Inhumain nous parlait d’esclavage, d’endoctrinement et d’aveuglement (parfois volontaire), Quintessence, quant à lui, propose une réflexion sur la liberté, sur l’équilibre à trouver entre collectif et individu ou sur les nécessaires règles à mettre en place pour vivre dans une société organisée. Forcément intéressant. D’autant que c’est mis en images dans le même style réaliste bien agréable par De Rochebrune qui sait cependant sortir de sa zone de confort graphique quand il le faut, se faisant parfois, par exemple, plus poétique, notamment lors des scènes de communion des personnages avec la nature et le Grand Tout.
Du bon divertissement, certes parfois un peu prévisible, mais rythmé et intelligent.
(Suite, et fin ?, 112 pages – Aire Libre)