MOOK. Un spécial Lovecraft avec une magnifique couverture signée Jorg de Vos : Métal Hurlant a soigné sa rentrée ! Grâce à ce numéro 12 très complet, vous saurez donc tout, ou presque, sur le créateur de L’Appel de Chtulhu, Le Cauchemar d’Innsmouth ou Les Montagnes hallucinées. A travers le récit biographique, intitulé Le Chaos rampant, à suivre (on le retrouve sur la partie gauche des pages à plusieurs endroits du magazine, comme un fil rouge), imaginé par Pochep ; un article qui donne la parole à S.T. Joshi, un spécialiste de Lovecraft ; des interviews de Sandy Petersen, le créateur du jeu de rôle cultissime L’appel de Cthulhu et de François Baranger, qui a illustré (avec une virtuosité impressionnante) ses œuvres principales pour les éditions Bragelonne ces dernières années et même la première du Mange-disques (nouvelle rubrique qui suit le même principe que le Mange-livres), dans laquelle Olivier Richard revient sur l’influence de Lovecraft sur des morceaux de Metallica. Et, bien sûr, par le biais, aussi, des nombreux récits courts de BD rassemblés ici. Qui proposent, comme d’habitude, de belles surprises et découvertes au niveau graphique mais qui déçoivent un peu au niveau narratif, les auteurs invités à revisiter l’univers de Lovecraft explorant souvent les mêmes pistes et proposant des histoires assez prévisibles…Finalement, ce sont ceux qui jouent la carte du second degré qui s’en tirent le mieux. Comme Mo/CDM et L’appel à la tarte dont le titre annonce la couleur. L’histoire d’un nouveau voisin, étrange, qui perturbe le quotidien d’un papi qui n’a pas grand-chose d’autre à faire que de le surveiller et qui verra ses doutes être confirmés…Sapin, qui, dans L’appel de Chtulhu, revient sur sa période Lovecraft à l’adolescence qui a pris fin quand il a rencontré une copine…Ou encore Love and Craft dans lequel Brouette Hurlante imagine la source (plutôt surprenante, vous vous en doutez…) de l’inspiration du maître de l’horreur américain. Beaucoup de bonnes choses malgré tout, donc et un numéro recommandé. Comme d’habitude, quoi !
(Mook, 274 pages – Les Humanoïdes associés)
