MOOK. Le monde du silence, les fonds marins : voici le thème sur lequel les auteurs invités à participer à ce numéro 15 de Métal Hurlant ont dû plancher. Certains y voyant comme un miroir de leurs peurs, angoisses ou encore fantasmes. D’autres matière à rire. Car comme d’habitude, on trouve dans ce numéro une grande variété, que ce soit narrative ou graphique. Impossible de parler de l’ensemble des récits tellement il y en a (ce numéro 15 comporte 274 pages, avec les habituelles rubriques : Le retour du mange livres, un coup de projecteur sur le film Waterworld ou une interview de Druillet) mais citons nos préférés. L’absurde La Plage de Van den Ende et l’habitué Bos (dont on vous recommande, de nouveau, le diptyque Tremen paru chez Dargaud). L’expérimental et mystérieux, totalement muet, Narcose de Zéphir, que l’on est content de retrouver ici, lui dont on avait aimé Le Grand combat paru chez Futuropolis en 2014. Le très critique Au-delà de l’océan, écho au scandale Nestlé, de Ramon. L’étonnant Megasillon de de Pins qui fait là sa première incursion dans la SF dans son style graphique habituel numérique. Ou le totalement délirant Pour l’humanité de Falzon. Ce numéro 15 propose également une interview captivante de Paul Watson, l’emblématique fondateur de Sea Sheperd. Et une très bonne idée, que l’on espère voir reconduite dans les prochains numéros : une nouvelle signée Jean-Luc Cornette, Gros porc, illustrée par Liberatore dans un style punk, sans fioritures. Un récit bien flippant qui mêle expérimentation scientifique et monde post-apo dans lequel on ne trouve plus que des humains, des rats, des scorpions et des croisements, sordides, entre ces 3 espèces…
(Mook, 274 pages – Les Humanoïdes associés)