BD. Stéphane traine un mal-être, une tristesse depuis l’enfance qui l’empêchent d’aimer véritablement et d’être heureux. Il finit même par développer une maladie auto-immune, des saignements réguliers, venant des intestins. La médecine classique ne lui ayant apporté aucune réponse, il se renseigne sur les neurosciences et essaie même les médecines alternatives comme la thérapie psychédélique qui se pratique sous LSD ou ayahuasca. Cela va lui permettre de découvrir que son cerveau, pour se protéger, avait décidé de plonger ses années d’enfance dans l’oubli…
Après Quelqu’un à qui parler et La Petite Lumière, Grégory Panaccione adapte un nouveau roman, Nos Ames oubliées de Stéphane Allix. Un récit une nouvelle fois atypique qui n’a pas dû être facile à transposer en bande dessinée. Et pourtant le résultat est de nouveau admirable. Grâce à des trouvailles scénaristiques et graphiques ingénieuses, Panaccione parvient, en effet, à retranscrire le plus complexe : ce qu’Allix (le livre est autobiographique) a au plus profond de lui. Les doutes, les peurs, la tristesse. Et son expérience intérieure : tout le chemin accompli, pendant des années, grâce aux neurosciences, à des médiums, des guérisseurs et à la thérapie psychédélique pour découvrir, cachée dans son inconscient, la nature de sa souffrance. Une agression, répétée, qu’il a subie enfant. Le témoignage, qui touche, en plus, à la vie après la mort, est captivant. Et Panaccione a réussi à en rendre toute la singularité et la force. Chapeau bas !
(Récit complet, 240 pages – Le Lombard)