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SI VOUS LISEZ CA JE SUIS DEJA MORTE… (Kindt/McDaid)

BD. 5 ans auparavant, l’armée américaine a découvert un portail quantique. Depuis, les militaires ont effectué plusieurs voyages à travers ce portail pour se rendre sur une planète qu’ils ont baptisée Terminus. Ils y ont même bâti une tête de pont. Pour la première fois, une civile, une journaliste, Robin Reed, fait partie du voyage. Elle a couvert de nombreuses guerres mais ce qui l’attend sur Terminus, c’est autre chose. D’ailleurs dès que le vaisseau se pose, l’équipage est attaqué. En fait, la fameuse tête de pont n’est plus du tout contrôlée par les humains. Une seule solution pour s’en sortir : suivre le capitaine Gil dans les entrailles de la planète…

Le savoir-faire de Matt Kindt en matière de narration n’est plus à démontrer. Ceux qui ont lu Grass Kings ou encore Mind MGMT savent de quoi on parle. Pourtant, ses dernières parutions nous ont déçus. Et Si vous lisez ça je suis déjà morte en fait partie. Le « pitch » de ce nouveau récit n’était pas bien original (envoyer une journaliste femme escortée de militaires à la découverte d’une planète plus qu’hostile…) mais on se disait que le talent de Kindt pouvait rendre ce space opera brutal (ça bute et ça bastonne à tour de bras…) intéressant. Il n’en est rien. On ne peut pas reprocher à la narration de manquer de rythme car même si l’utilisation de récitatifs (c’est grâce à des extraits du journal de bord de Reed que l’on apprend, en fait, a posteriori, ce qui s’est passé…) est un peu lourde les scènes s’enchaînent, laissant une place de choix à l’action. Non, le problème c’est surtout que l’on ne voit pas où Kindt veut en venir, le scénariste américain abordant beaucoup de thèmes (soif de pouvoir, domination, combat de Dieux, colonisation…) mais de façon rapide et superficielle. Il en résulte un récit décousu, qui donne presque une impression d’improvisation, que le dessin nerveux et plutôt inspiré (à part pour mettre en images la race extra-terrestre impérialiste…) de McDaid ne peut pas totalement rattraper…

(Récit complet, 96 pages – Delcourt)

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