BD. Russie, années 90. Alors que leur mine doit être cédée à Markhov, un oligarque de mèche avec les autorités, les salariés se sont mis en tête, avec l’aide de Lavrine et Slava, de doubler le milliardaire en rachetant la mine grâce à l’argent gagné avec la vente de certaines des machines. Mais entre la disparition soudaine de Lavrine (qui s’est fait « punir » par Troubetskoï, un « homme d’affaires » qu’il avait essayé de doubler), la surveillance appuyée de Markhov et les manigances de leur comptable, Arkady, les choses se compliquent…Malgré tout, Nina veut aller jusqu’au bout. Par respect pour son père et les autres mineurs mais peut-être aussi pour se venger de Lavrine qui est repassé voir Slava en secret…
On l’avait déjà écrit lors de la sortie du tome 1 et cette suite ne fait que le confirmer : Slava a tout pour être un grand récit. Un contexte (la Russie de l’après chute du communisme qui vit le pays être bradé aux oligarques en cheville avec les autorités) passionnant et rarement abordé en BD ; des personnages complexes et attachants en même temps (de Lavrine, chez qui amitié et amour finissent par, peut-être, prendre le pas sur l’appât du gain à Anna, amoureuse de Slava, capable de beaucoup pour le garder auprès d’elle en passant par Slava, qui ne sait pas vraiment ce qu’il veut) ; une narration, littéraire et souvent délicieusement ironique qui a du style et, surtout, un dessin enthousiasmant : plein de vie, souple, inventif, il porte magnifiquement Slava. Vous l’avez compris : on est toujours sous le charme !
(Récit en 3 tomes, 112 pages pour ce tome 2 – Dargaud)