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SPECTREGRAPH (Tynion IV/Ward)

BD. Janie doit faire visiter le manoir qu’un excentrique fan d’occultisme avait fait construire mais elle se rend compte, en chemin, qu’elle a oublié son bébé, Greggy, dans sa chaise haute, à la maison. Alléchée par la belle commission qui l’attend, elle décide de se rendre quand même au rendez-vous. Mais la visite va s’avérer plus longue que prévue, les potentiels acheteurs, un groupe qui se fait appeler Thanatos représenté par Vesper, une jeune fille gothique au look sexy, ayant autre chose en tête qu’un simple achat…C’est en effet la machine à créer des fantômes qui se trouve en son centre qui les intéresse…

Créateur de Something is killing the children ou The Nice house on the lake, James Tynion IV est l’un des scénaristes en vogue du comics américain. Delcourt ne s’y est pas trompé en décidant de sortir en France son dernier né, Spectregraph. Un récit horrifique (on y croise des fantômes pas totalement achevés, ce qui aboutit à des visions plutôt flippantes) en forme d’ode à la vie. Si si ! Car comme beaucoup de milliardaires, Ambrose Hall a très vite été attiré par le transhumanisme et la volonté de prolonger la vie et il a passé beaucoup de temps, et dépensé énormément d’argent, pour mettre au point une machine qui permettrait de transformer les vivants en fantômes, leur offrant ainsi la vie éternelle. Le récit de Tynion IV alterne donc présent de narration, avec la visite plutôt surprenante et mouvementée de la maison, par Janie et Vesper et flash-backs revenant sur la quête de Hall pour nous montrer qu’il vaut peut-être mieux vivre vraiment cette vie, faite de chair et d’os, que de la gâcher à essayer de trouver un moyen de nier la mort…

La narration, si elle comporte quelques longueurs, est plutôt maitrisée et le dessin numérique de Christian Ward, déstabilisant de prime abord (le trait est basique et c’est la mise en couleurs qui permet de « tenir » l’ensemble), s’avère finalement complètement adapté à l’histoire qu’il met en scène. Un « Carpe Diem 2.0 » plutôt singulier au final.

(Récit complet, 168 pages – Delcourt)

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