ALBUM. Tu ne t’es jamais remis de ton voyage en Australie, et de la découverte de sa scène (post-)punk si foisonnante (Split System, Stiff Richards…) ? Tu rêves encore de la fois où tu as pu voir Eddy Current Suppression Ring sur scène, avec l’océan à côté ? Et tu pleures depuis ? Il se pourrait bien que ces ex-Von Pariah aient une solution pour toi.
En effet, quatre anciens Von Pariah sont revenus aux fondamentaux punk, en changeant tous d’instruments, et en enregistrant leur premier album live en seulement trois jours. La formule donnait envie de s’y intéresser. Quand en plus, les gars disaient vouloir aller titiller les australiens en s’inspirant d’Eddy Current Suppression Ring, on se disait que ça pouvait clairement nous causer.
Et c’est clair que cet album enchaine les références à l’Australie et au groupe pré-cité (qui a dit trop ?). Comme les excellents Basic Shapes, d’autres français fans de la scène australienne, Swirls s’en va donc défendre le drapeau australien le cul posé en France. Bien lui en pris.
On retrouve la même énergie, ce petit air typique du gamin prêt à faire des conneries. Ces guitares peu saturées mais bien survoltées, et cette batterie qui poussent sans jamais freiner. « Young Blood », « We march » ou « Red Kit White Cat » sont d’excellents morceaux dans cette veine.
Bien entendu, ceux là sont français et n’ont pas réussi à se contenter de cette énergie adolescente pleine de fureur simpliste si plaisante. Eux ont eu besoin d’intégrer des passages plus adultes, en venant flirter avec des groupes comme Parquet Court par moments. Ils le font bien, mais c’est quand ils jouent les chenapans turbulents, à chaparder quelques bonnes idées sur les plages de Brisbane ou de Melbourne, que nous les trouvons les plus attirants. Heureusement c’est ce qu’ils font la majeure partie du temps sur ce premier album. On valide.
(Howlin Banana / A tant River du Roi)