BD. La révolution sociale a éclaté ! Partout en Espagne grèves, émeutes et rébellions surgissent. C’est la même chose dans les Asturies où les mineurs de Montecorvo montent vers la capitale Oviedo. Les révolutionnaires connaissent leurs premières victoires rapidement. Ils parviennent même à prendre l’usine d’armes. L’armée et le gouverneur, chez qui le Marquis et son fils se sont réfugiés, semblent dépassés. Quant à Apolonio, il doit se rendre à l’évidence : c’est la révolution et il ne peut décemment pas interdire à sa fille Isolina d’y participer…
Après un tome I qui plantait le décor et montrait inégalités et injustices faisant monter la grogne parmi les mineurs de Montecorvo, ce second tome se concentre, quant à lui, sur la révolution elle-même : les combats qui éclatent un peu partout en Espagne mais surtout à Oviedo où l’on suit le groupe d’Apolonio, chargé de surveiller les allées et venues des soldats dans la ville depuis l’appartement d’un avocat et sa famille qu’ils ont réquisitionné (ce huis-clos donne lieu à quelques belles scènes, drôles même parfois, qui nous montrent le fossé existant entre les bourgeois de la ville et la classe ouvrière des campagnes…) ainsi que le quotidien de Tristan et son père retranchés chez le gouverneur. La révolution qui prend de l’ampleur partout dans le pays et notamment en Catalogne qui proclame son indépendance. Mais aussi les dissensions entre communistes, socialistes et anarchistes et le manque d’organisation et de coordination du mouvement.
Un tome 2 toujours aussi captivant et bien dessiné (un tait spontané très vivant juste rehaussé de lavis de gris pour faire d’époque), qui mêle une nouvelle fois petite (notamment la relation amoureuse entre Isolina et Tristan ou la prise de conscience politique d’Apolinio qui s’engage petit à petit dans le combat) et grande Histoires avec beaucoup d’inspiration et d’humanisme. Vivement la suite !
(Série en 4 tomes, 258 pages pour ce tome II – Futuropolis)