BD. Kaede Shirakawa est repartie dans son fief. Et suite au suicide de son père, elle est bien décidée à revendiquer son héritage et à régner sur ses terres, et pourquoi pas devenir la femme la plus puissante des Trois Pays. Mais pour cela il lui faut sceller des alliances pour renforcer sa position. Sire Fujirawa pourrait être un allié de taille mais sa bonté et sa générosité ne semblent pas désintéressées…De son côté, Takeo, qui avait tout plaqué pour rejoindre la Tribu, se rend compte que cette vie passée à exécuter les basses œuvres (espionner, voler et même tuer…) de cette corporation n’est pas faite pour lui. D’autant qu’il n’arrive pas à oublier Kaede…
Une fois le résumé des tomes précédents lus (il est vivement conseillé de le faire pour se remettre les noms des clans, assez nombreux, et les différentes intrigues qui se nouent en mémoire…), on se replonge avec plaisir dans la saga (qui devrait comporter 15 tomes en tout…) du Clan des Otori avec Les Neiges de l’exil. Un tome de transition. Pas de grandes batailles ici ou d’avancées réellement significatives quant aux desseins des deux héros, Kaede et Takeo. Mais des destins qui se mettent en place avec des visions du futur qui deviennent plus clairs pour chacun d’entre eux : se battre, et ce n’est évidemment pas facile pour une femme à cette époque (rappelons que l’histoire se déroule dans un Japon du XVIe siècle fantasmé), pour régner sur les terres qui lui reviennent de droit pour Kaede et quitter la Tribu et se rapprocher de Kaede, celle qu’il aime, pour Takeo. On suit donc ici, avant tout, leurs efforts pour atteindre ces objectifs, ce qui les rapproche bien sûr, en même temps, de leurs retrouvailles.
Alliances, trahisons, soif de pouvoir, amour et féminisme sont donc de nouveau au programme de ce tome 5 toujours emmené par la signature graphique talentueuse, un trait à l’encre très « calligraphique », de Bachelier.
(Série en cycles de 3 tomes, 88 pages pour ce tome 5 – Gallimard BD)