BD. Juillet 44. Après avoir tué un Haupsturmführer sur le pont de Solferino, Rainer, le nom de code de Madeleine Riffaud, est arrêtée par la police française. Elle est prise en charge par le commissaire David, surnommé « mains rouges » pour ses méthodes brutales…L’objectif est clair pour la jeune femme de 20 ans : ne pas parler malgré les brimades et la torture pour laisser le temps à son réseau de « rentrer dans l’ombre » pour se mettre à l‘abri…
Quoi de mieux pour fêter les 80 ans de la libération de Paris, et les 100 ans de Madeleine Riffaud !, qu’un nouveau tome de Madeleine, résistante, l’une des séries actuelles incontournables, qui nous raconte, de l’intérieur (basé sur ses souvenirs, le scénario proposé par Morvan n’est dessiné par Bertail qu’une fois validé par Riffaud…), l’engagement, la solidarité et la lutte de Madeleine Riffaud et des résistants pour libérer la France du joug allemand.
Un matériau précieux (elle se souvient de tout et notamment de détails parfois improbables, comme sa souris que Madeleine a voulu libérer de sa cage quand la police l’a emmenée, menottée, dans son appartement pour une perquisition) apportée par cette femme incroyable (véritable trompe-la-mort, elle a notamment, aussi, plus tard, intégré le quotidien L’Humanité pour couvrir la guerre d’Algérie et dénoncer les rafles qui ont lieu à Paris…) qui est, comme dans les deux premiers tomes, structuré et scénarisé avec maîtrise et efficacité par Morvan et mis en images avec beaucoup de justesse par Bertail (et Maffre qui se charge des aquarelles, tout en dégradés de bleus). Un témoignage passionnant, et fort, pour une série qui est tout simplement indispensable !
(Série, 128 pages pour ce tome 3 – Aire Libre/Dupuis)