COMIC. Iles turques-et-caïques. Kelly, une Parker girl, surveille un comptable qui traine son spleen depuis qu’il est arrivé à l’hôtel. Après avoir tué, sans qu’il s’en aperçoive, un homme qui le suivait, menaçant, avec un couteau, elle s’arrange pour qu’il l’invite à dîner. Son but : découvrir pourquoi il a détourné 10 millions de dollars du compte offshore de son patron, May. Dont la femme, une autre Parker girl qui l’avait à l’œil pour le compte de Tambi et l’organisation, vient d’être retrouvée morte sur une plage de Malibu. Elle se serait noyée…
Après plusieurs détours, par la science-fiction (Echo) ou l’horrifique (Rachel Rising), Terry Moore a eu envie de se replonger dans l’univers de la série qui l’a fait connaître (elle a notamment été récompensée du Eisner Award de la meilleure série en 1996), Strangers in paradise. Et l’on retrouve donc les Parker Girls, organisation secrète mafieuse composée uniquement de femmes qui n’hésitent pas à utiliser la violence et leurs charmes pour mener à bien leurs contrats. Cette fois, elles ont fort à faire avec ce May, un mégalomane à la Elon Musk, qui a profité de contrats avec la chine pour détourner de l’argent et contrôler le réseau de satellites en orbite autour de la Terre. L’homme est des plus méfiant et précautionneux et il faudra que les filles la jouent fine pour pouvoir enquêter et prouver sa culpabilité.
Avec ce spin off, Moore livre un scénario pas vraiment original (à part le fait que le casting de l‘organisation créée par Darcy Parker est 100% féminin) mais très efficace et rythmé, les scènes de baston, parfois violentes, se tirant ici la part du lion. Avec, bien sûr, la petite touche d’humour, ici ou là, qui va bien…Et comme le trait réaliste, en noir et blanc, de Moore est aussi bluffant techniquement qu’agréable à regarder, Parker Girls se lit avec un vrai plaisir. Du bon divertissement donc qui sera aussi l’occasion, pour les fans de Strangers in paradise, de retrouver Katchoo, Francine ou encore Tambi…
(Récit complet, 224 pages – Delcourt)