BD. Alors qu’Eiko est en mission d’observation sur la planète Sol-13, l’agent de la CDE, la Confrérie des Etoiles, est faite prisonnière par les Mokkaïs, une race autochtone qui a réduit en esclavage, grâce à leur technologie plus avancée, des Terriens arrivés là il y a des milliers d’années. La Générale Lemming contacte donc Jatred, instructeur sur une station académique, pour lui demander de prendre la tête d’une équipe chargée de récupérer Eiko sur Sol-13. Mais arrivée sur place l’équipe découvre qu’Eiko a désobéi à l’une des règles de base de la CDE : elle est entrée en contact avec les autochtones alors que Sol-13 est une planète de catégorie C. Pire, elle a même une relation amoureuse avec Chiru, l’une d’entre eux, ce qui va la pousser à tout faire pour les aider à sortir de leur esclavage…
Les Humanoïdes Associés continuent d’explorer l’univers de Julia Verlanger. Et après L’Autoroute sauvage, Horlemonde ou Les Décastés (très bon diptyque dont on avait parlé dans ces colonnes), c’est une autre de ses histoires qui est ici adaptée avec Sol-13. Un space opera classique mais efficace qui nous propose l’exploration d’une planète d’un autre système solaire : ses bestioles étranges, ses autochtones amphibies, ses paysages devenus désertiques suite à un réchauffement climatique soudain et son histoire : un groupe de Terriens venu sur cette planète mais ayant été réduit en esclavage par les autochtones et qui va se révolter grâce à l’aide de la CDE. Verlanger réutilisait là l’histoire de la colonisation (en l’inversant) ainsi que la création de l’ONU pour alimenter son récit. Qui fonctionne bien et se montre spectaculaire par moments. Une ode à la liberté bien adaptée par Bozino et Dallocchio. Le premier propose en effet une narration fluide et alerte que le second met en images d’un trait réaliste lisible et agréable. C’est propre, maîtrisé, divertissant mais cela manque tout de même un peu d’originalité.
(Récit complet, 112 pages – Les Humanoïdes Associés)