Autres Compte-rendus

//// Basement + Death to Pigs + Rubiks (Paris)
//// Qui + Marvin (Paris)
//// Bananas at the audience (Paris)
//// Les Savy Fav (Paris)
//// Zëro (Paris)
//// The Bellrays + Tokyo Sex Destruction (Paris)
//// Old Time Relijun + The Gossip (Paris)
//// the Evens + sincabeza + stanley kubi (
Paris)
//// Fury Fest Part 2
//// Fury Fest Part 1
//// Isis + Jesu + Dalek
//// Karate + Edible Woman + Poney Club + Epileptic
//// Slint (Reims)
//// Hoover + Haymarket Riot + Bullet Union + This Ain't vegas à Londres
//// Lungfish + Constantines
//// Blond Redhead + Secret Machines
//// Melt Banana + Fantomas
//// Engine Down + Decahedron
//// Dernier concert des Seven Hate
//// Q and not U et Black Eyes au Texas
//// The Ex au Texas
//// Incident lors du concert des Victims Family
//// Les Savy Fav (Paris)

Le temps de manger un petit sandwich aux falafels dans la rue d'à côté, et voilà que le premier groupe, les locaux de Warsaw Was Raw, finissent déjà leur set. Faut dire que les jeunes gens sont un peu rapide… 11 minutes, accordage compris. Dommage, les dernières notes entendues derrière la porte des Instants Chavirés semblaient attirantes. Et c'est ce que les plus ponctuels confirment. Les sourires apparaissent sur les visages. On nous dit que c'était "bien furieux", "super en place", on nous cite Locust "mais en plus punk"… Bref, ça a plu, même si les chanteuses (deux) n'ont pas l'air encore très à l'aise selon certains. On verra bien la prochaine fois. Pour le moment, ce sont les trois gars de Membrane qui montent sur scène.
Avec un album bien foutu sous le coude, le trio semble attendu, et le public s'est déplacé. Dès le début, on sait que les gars ne sont pas là pour éviter les clichés : T-Shirt Unsane, autocollant Unsane sur la voiture, et noise à la Unsane pour le concert. Finesse quand tu nous tiens. Le concert commence, et je ne sais pas si je suis dans un mauvais jour ou quoi, mais je ne ressens pas grand chose… ils font tout comme Unsane, mais n'atteignent pas la violence des américains. Leur noise ne raconte pas grand chose, elle imite. Certains adorent, moi je m'ennuie, alors je vais au bar, retrouver Fab et Ophé d'Unlogistic… désolé.

Membrane

Scul Hazzard

 

Scul Hazzard

Le temps de boire un verre, puis de fumer une cigarette dehors pour les fumeurs, et voilà que le trio australien Scul Hazzard s'installe. Le groupe sort ce jour là son album sur plusieurs labels français (Slow Death, Rejuvenation, Les disques du hangar 221, etc.). Ça permet de faire causer un peu de lui, parce qu'en France, Scul Hazzard, ça ne parlait pas à grand monde. Mais au vu de l'album, salué par certains webzines, on était en droit d'attendre quelque chose d'eux. Alors, je me place devant la scène et j'attends de voir ce qu'ils ont dans le bide. Et c'est vrai qu'aux premiers accords, on voit qu'ils ont le son. Noise as fuck ! Chicago rules ! Sortez les bouchons, ça va saigner. Et là aussi, on sent que les jeunes australiens ont potassé le dictionnaire de la noise des nineties avant de venir. Leur jeu de cartes comprend trois atouts : Shellac, Jesus Lizard, Hammerhead. Et les bougres n'hésiteront pas à les sortir à tout bout de champ. Pour ceux qui n'ont jamais vu Shellac, et ceux qui n'ont pas écouté Hammerhead, la claque s'impose. je vois bien ces personnes qui crient au génie entre les morceaux. Malheureusement, je ne suis pas aussi convaincu. Les premiers morceaux m'interpellent. L'énergie me séduit. Les références me parlent. J'aime bien le timbre du chanteur, même si on l'entend peu. Mais au fur et à mesure du concert, les pompades de Shellac deviennent trop évidentes. A l'écoute de l'album, ça ne m'avait pas sauté aux yeux, mais sur scène, certaines structures devraient être soumises au copyright ! On ne parle plus d'influence là. Bon, le trio assure quand même son truc, sans réel charisme, mais avec du goût, et c'est ce qui rendra tout cela satisfaisant. On regrettera quand même certains morceaux qui se perdent complètement, et qui semblent un peu bâclés, me faisant décrocher par moment.
A la sortie, les avis sont tranchés… pour certains, c'est une énorme claque. Pour d'autres, ça ne valait rien, vide. Pourtant, tous se retrouvent dans les références. Histoire de génération sans doute. A Positive Rage, on joue balle au centre. Avis mitigé. Agréable sans être transcendant. Laissons leur le bénéfice du doute, c'était leur première date en dehors de leur pays d'origine… il faut s'acclimater. Et en plus, comment leur en vouloir, ils ont si bon goût.

Texte et photos by [mg]